Petit rappel sur le fonctionnement du langage SQL permettant de manipuler des données à travers une base de données et des tables. La présentation sera en plusieurs étapes.

Cours langage SQL - langage SQL initiation

Cours langage SQL – langage SQL initiation

1. Le langage SQL
2. SQL – Commande SELECT.
3. SQL – Projection.
4. SQL – Restriction.
5. SQL – Tri
6. SQL – Jointures.
7. SQL – Sous-requêtes.
8. SQL – Opérations ensemblistes.
9. SQL – Mise à jour d’informations.
10. SQL – Création de table.

11. SQL – Contraintes d’intégrité.
12. SQL – Création de vues.
13. SQL – Création d’index.
14. SQL – Modification de table.
15. SQL – Gestion des permissions.
16. SQL – Accorder des permissions.
17. SQL – Retirer des permissions.

1. Le langage SQL

Qu’appelle-t-on SQL?

SQL (Structured Query Language, traduisez Langage de requêtes structuré) est un langage de définition de données (LDD, ou en anglais DDL Data Definition Language), un langage de manipulation de données (LMD, ou en anglais DML, Data Manipulation Language), et un langage de contrôle de données (LCD, ou en anglais DCL, Data Control Language), pour les bases de données relationnelles.

Le modèle relationnel a été inventé par E.F. Codd (Directeur de recherche du centre IBM de San José) en 1970, suite à quoi de nombreux langages ont fait leur apparition :

  • IBM Sequel (Structured English Query Language) en 1977
  • IBM Sequel/2
  • IBM System/R
  • IBM DB2

Ce sont ces langages qui ont donné naissance au standard SQL, normalisé en 1986 par l’ANSI pour donner SQL/86. Puis en 1989 la version SQL/89 a été approuvée. La norme SQL/92 a désormais pour nom SQL 2.

SQL est un langage de définition de données

SQL est un langage de définition de données (LDD), c’est-à-dire qu’il permet de créer des tables dans une base de données relationnelle, ainsi que d’en modifier ou en supprimer.

SQL est un langage de manipulation de données

SQL est un langage de manipulation de données (LMD), cela signifie qu’il permet de sélectionner, insérer, modifier ou supprimer des données dans une table d’une base de données relationnelle.

SQL est un langage de protections d’accès

Il est possible avec SQL de définir des permissions au niveau des utilisateurs d’une base de données. On parle de DCL (Data Control Language).

Typologie du langage

Il est possible d’inclure des requêtes SQL dans un programme écrit dans un autre langage (en langage C par exemple), ainsi que d’envoyer directement les requêtes SQL telles quelles au SGBD.

Il est possible d’ajouter des commentaires grâce :

  • au caractère %. Tous les caractères situés après celui-ci sur la même ligne ne seront pas interprétés
  • aux délimiteurs /* et */. Tous les caractères compris entre les délimiteurs sont considérés comme des commentaires

Les commentaires ne peuvent pas être imbriqués!Le langage SQL n’est pas sensible à la casse (en anglais case sensitive), cela signifie que l’on peut aussi bien écrire les instructions en minuscules qu’en majuscule. Toutefois, cette insensibilité à la casse n’est que partielle dans la mesure où la différenciation entre minuscules et majuscules existe au niveau des identificateurs d’objets.

2. SQL – Commande SELECT

Le langage de manipulation de données

Le SQL est à la fois un langage de manipulation de données et un langage de définition de données. Toutefois, la définition de données est l’oeuvre de l’administrateur de la base de données, c’est pourquoi la plupart des personnes qui utilisent le langage SQL ne se servent que du langage de manipulation de données, permettant de sélectionner les données qui les intéresse.

La principale commande du langage de manipulation de données est la commande SELECT.

Syntaxe de la commande SELECT

La commande SELECT est basée sur l’algèbre relationnelle, en effectuant des opérations de sélection de données sur plusieurs tables relationnelles par projection. Sa syntaxe est la suivante :

SELECT [ALL] | [DISTINCT] <liste des noms de colonnes> | *
FROM <Liste des tables>
[WHERE <condition logique>]

Il existe d’autres options pour la commande SELECT :

GROUP BY
HAVING
ORDER BY
  • L’option ALL est, par opposition à l’option DISTINCT, l’option par défaut. Elle permet de sélectionner l’ensemble des lignes satisfaisant à la condition logique
  • L’option DISTINCT permet de ne conserver que des lignes distinctes, en éliminant les doublons
  • La liste des noms de colonnes indique la liste des colonnes choisies, séparées par des virgules. Lorsque l’on désire sélectionner l’ensemble des colonnes d’une table il n’est pas nécessaire de saisir la liste de ses colonnes, l’option * permet de réaliser cette tâche
  • La liste des tables indique l’ensemble des tables (séparées par des virgules) sur lesquelles on opère
  • La condition logique permet d’exprimer des qualifications complexes à l’aide d’opérateurs logiques et de comparateurs arithmétiques

 

3. SQL – Projection

Expression d’une projection

Une projection est une instruction permettant de sélectionner un ensemble de colonnes dans une table. Soit la table VOITURE suivante :

Marque Modele Serie Numero
Renault 18 RL 4698 SJ 45
Renault Kangoo RL 4568 HD 16
Renault Kangoo RL 6576 VE 38
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82
Ford Escort Match 8562 EV 23
  • La sélection de toutes les colonnes de la table se fait par l’instruction :
SELECT * FROM VOITURE

Résultat:

Marque Modele Serie Numero
Renault 18 RL 4698 SJ 45
Renault Kangoo RL 4568 HD 16
Renault Kangoo RL 6576 VE 38
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82
Ford Escort Match 8562 EV 23
  • La sélection des colonnes Modèle et Série de la table se fait par l’instruction :
SELECT Modele, Serie FROM VOITURE

Résultat :

Modele Serie
18 RL
Kangoo RL
Kangoo RL
106 K
ID
309 chorus
Escort Match
  • La sélection des colonnes Modèle et Série en éliminant les doublons se fait par l’instruction :
SELECT DISTINCT Modele, Serie FROM VOITURE

Résultat :

Modele Serie
18 RL
Kangoo RL
106 KID
309 chorus
Escort Match

4. SQL – Restriction

Expression des restrictions

Une restriction consiste à sélectionner les lignes satisfaisant à une condition logique effectuée sur leurs attributs.

En SQL, les restrictions s’expriment à l’aide de la clause WHERE suivie d’une condition logique exprimée à l’aide

Opérateurs SQL

Restrictions simples

Soit la table suivante, présentant des voitures d’occasion :

Occaz :

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault 18 RL 4698 SJ 45 123450
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
Ford Escort Match 8562 EV 23

Le champ présentant la valeur du kilométrage au compteur de la Ford Escort est délibérément non renseigné.

  • La sélection de toutes les voitures d’occasion ayant un kilométrage inférieur à 100 000 Km se fait par l’instruction :
SELECT * FROM OCCAZ
WHERE (Compteur < 100000)

Résultat

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600

 

  • La sélection des colonnes Marque et Compteur des voitures ayant un kilométrage inférieur à 100 000 Km se fait par l’instruction :
SELECT Marque,Compteur FROM OCCAZ
WHERE (Compteur < 100000)

Résultat

Marque Compteur
Renault 56000
Renault 12000
Peugeot 7560

 

  • La sélection de toutes les voitures d’occasion ayant un kilométrage inférieur ou égal à 100 000 Km, et supérieur ou égal à 30 000 Km, se fait par l’instruction :
SELECT * FROM OCCAZ
WHERE (Compteur <= 100000) AND (Compteur >= 30000)

Résultat

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600

Restriction sur une comparaison de chaîne

Le prédicat LIKE permet de faire des comparaisons sur des chaines grâce à des caractères, appelés caractères jokers :

  • Le caractère % permet de remplacer une séquence de caractères (éventuellement nulle)
  • La caractère _ permet de remplacer un caractère (l’équivalent du « blanc » au scrabble…)
  • Les caractères [-] permettent de définir un intervalle de caractères (par exemple [J-M])
  • La sélection des voitures dont la marque a un E en deuxième position se fait par l’instruction :
SELECT * FROM OCCAZ
WHERE Marque LIKE "_E%"

Résultat

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault 18 RL 4698 SJ 45 123450
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
·

Suivant l’environnement ou vous utilisez ce prédicat, il sera peut-être nécessaire d' »échapper » les guillemets avec un caractère d’échappement (généralement la barre oblique inverse «  »).

Restriction sur un ensemble

Les prédicats BETWEEN et IN permettent de vérifier respectivement qu’une valeur se trouve dans un intervalle ou qu’une valeur appartient à une liste de valeurs :

  • La sélection de toutes les voitures d’occasion ayant un kilométrage inférieur ou égal à 100 000 Km, mais supérieur ou égal à 30000Km, (effectuée plus haut avec des comparateurs arithmétiques) peut se faire par l’instruction :
SELECT * FROM OCCAZ
WHERE Compteur BETWEEN 100000 AND 30000

Résultat

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
  • La sélection des voitures d’occasion dont la marque est Peugeot ou Ford se fait grâce à l’instruction :
SELECT * FROM OCCAZ
WHERE Marque IN ("Peugeot", "Ford")

Résultat

Marque Modele Serie Numero Compteur
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
Ford Escort Match 8562 EV 23

Restriction sur les valeurs manquantes

Lorsqu’un champ n’est pas renseigné, le SGBD lui attribue une valeur spéciale que l’on note NULL. La recherche de cette valeur ne peut pas se faire à l’aide des opérateurs standards, il faut utiliser les prédicats IS NULL ou bien IS NOT NULL.

  • La sélection de toutes les voitures d’occasion dont le kilométrage n’est pas renseigné se fait par l’instruction :
SELECT * FROM OCCAZ
WHERE Compteur IS NULL

Résultat :

Marque Modele Serie Numero Compteur
Ford Escort Match 8562 EV 23

5. SQL – Tri

Tri des résultats

Il est possible en SQL d’organiser les résultats grâce à la clause ORDER BY. La clause ORDER BY est suivie des mots clés ASC ou DESC, qui précisent respectivement si le tri se fait de manière croissante (par défaut) ou décroissante. Le classement se fait sur des nombres ou des chaines de caractères.

Prenons l’exemple de la table voiture :

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault 18 RL 4698 SJ 45 123450
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
Ford Escort Match 8562 EV 23
  • La sélection de toutes les colonnes de la table triées par ordre croissant de l’attribut Marque se fait par l’instruction :
SELECT * FROM VOITURE
ORDER BY Marque ASC
Marque Modele Serie Numero Compteur
Ford Escort Match 8562 EV 23
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
Renault 18 RL 4698 SJ 45 123450
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000

        • La sélection de toutes les colonnes de la table triées par ordre croissant de l’attribut Marque, puis par ordre décroissant du compteur, se fait par l’instruction :

 

 

SELECT * FROM VOITURE
ORDER BY Marque ASC, Compteur DESC
Marque Modele Serie Numero Compteur
Ford Escort Match 8562 EV 23
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Renault 18 RL 4698 SJ 45 123450
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000

Regroupement de résultats

Il peut être intéressant de regrouper des résultats afin de faire des opérations par groupe (opérations statistiques par exemple). Cette opération se réalise à l’aide de la clause GROUP BY, suivie du nom de chaque colonne sur laquelle on veut effectuer des regroupements.

Les principales fonctions pouvant être effectuées par groupe sont :

AVG Calcule la moyenne d’une colonne (ou d’un regroupement si GROUP BY)
COUNT Calcule le nombre de lignes d’une table (ou de chaque regroupement …)
MAX Calcule la valeur maximale d’une colonne (ou de chaque regroupement …)
MIN Calcule la valeur minimale colonne (ou de chaque regroupement …)
SUM Effectue la somme des valeurs d’une colonne (ou de chaque regroupement …)

Soit la table VOITURE ci-dessus :

  • L’affichage des moyennes des compteurs par marque se fait par l’instruction :
SELECT Marque, AVG(Compteur) AS Moyenne FROM VOITURE
GROUP BY Marque
Marque Moyenne
Renault 63816.6
Peugeot 132550
Ford

La clause HAVING va de pair avec la clause GROUP BY, elle permet d’appliquer une restriction sur les groupes créés grâce à la clause GROUP BY.

  • L’affichage des moyennes des compteurs non nulles regroupées par marque se fait par l’instruction :
SELECT Marque, AVG(Compteur) AS Moyenne FROM VOITURE
GROUP BY Marque
HAVING Moyenne IS NOT NULL
Marque Moyenne
Renault 63816.6
Peugeot 132550
Remarquez l’utilisation de AS pour donner un nom à la colonne créée à l’aide de la fonction AVG.

6. SQL – Jointures

Expression des jointures

Une jointure (ou ?-jointure) est un produit cartésien de deux tables. On appelle équijointure une ?-jointure dont la qualification est une égalité entre deux colonnes.
En SQL, l’expression d’une jointure se fait en précisant le nom des colonnes des tables sur lesquelles on fait la jointure, en désignant les colonnes des différentes tables en écrivant le nom de la table, suivie d’un point puis du nom de la colonne. La clause WHERE permet de préciser la qualification de la jointure.

Soit les deux tables suivantes :

Table Occaz :

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault 18 RL 4698 SJ 45 123450
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
Ford Escort Match 8562 EV 23
Fiat Punto GTI 8941 UD 61
Audi A4 Quattro 7846 AZS 75 21350

Table Societe

Nom Pays
Renault France
Fiat Italie
Peugeot France
Volkswagen Allemagne
Ford Etats-Unis
  • L’affichage des pays d’origine des voitures par marque/modèle se fait par l’instruction :
SELECT Occaz.Marque, Occaz.Modele, Societe.Pays
FROM OCCAZ,SOCIETE
WHERE Occaz.Marque = Societe.Nom
Marque Modele Pays
Renault 18 France
Renault Kangoo France
Renault Kangoo France
Peugeot 106 France
Peugeot 309 France
Ford Escort Etats-Unis
Fiat Punto Italie

Il est possible de donner des alias aux noms des tables pour diminuer la taille des requêtes.

SELECT O.Marque, O.Modele, S.Pays FROM OCCAZ O,SOCIETE S
WHERE O.Marque = S.Nom

 

7. SQL – Sous-requêtes

Expression des sous-requêtes

Effectuer une sous-requête consiste à effectuer une requête à l’intérieur d’une autre, ou en d’autres termes d’utiliser une requête afin d’en réaliser une autre (on entend parfois le terme de requêtes en cascade).

Une sous-requête doit être placée à la suite d’une clause WHERE ou HAVING, et doit remplacer une constante ou un groupe de constantes qui permettraient en temps normal d’exprimer la qualification.

  • lorsque la sous-requête remplace une constante utilisée avec des opérateurs classiques, elle doit obligatoirement renvoyer une seule réponse (une table d’une ligne et une colonne). Par exemple :
SELECT ---- FROM ----
WHERE ---- < (SELECT ---- FROM ----)
  • lorsque la sous-requête remplace une constante utilisée dans une expression mettant en jeu les opérateurs IN, EXISTS, ALL ou ANY, elle doit obligatoirement renvoyer une seule ligne.
SELECT ---- FROM ----
WHERE ---- IN (SELECT ---- FROM ----)

Soit la table suivante :

Table Occaz

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault 18 RL 4698 SJ 45 123450
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Peugeot 309 chorus 7647 ABY 82 189500
Fiat Punto GTI 8941 UD 61 80232
Audi A4 Quattro 7846 AZS 75 21350
  • La sélection des voitures dont le compteur est inférieur à la moyenne se fait par l’instruction :
SELECT * FROM OCCAZ
WHERE Compteur < (SELECT AVG(Compteur) FROM OCCAZ)

Résultat :

Marque Modele Serie Numero Compteur
Renault Kangoo RL 4568 HD 16 56000
Renault Kangoo RL 6576 VE 38 12000
Peugeot 106 KID 7845 ZS 83 75600
Audi A4 Quattro 7846 AZS 75 21350

8. SQL – Opérations ensemblistes

Les opérations ensemblistes

Les opérations ensemblistes en SQL, sont celles définies dans l’algèbre relationnelle. Elles sont réalisées grâce aux opérateurs :

  • UNION
  • INTERSECT (ne fait pas partie de la norme SQL et n’est donc pas implémenté dans tous les SGBD)
  • EXCEPT (ne fait pas partie de la norme SQL et n’est donc pas implémenté dans tous les SGBD)

Ces opérateurs s’utilisent entre deux clauses SELECT.

L’opérateur UNION

Cet opérateur permet d’effectuer une UNION des tuples sélectionnés par deux clauses SELECT (les deux tables sur lesquelles on travaille devant avoir le même schéma).

SELECT ---- FROM ---- WHERE ------
UNION
SELECT ---- FROM ---- WHERE ------

Par défaut les doublons sont automatiquement éliminés. Pour conserver les doublons, il est possible d’utiliser une clause UNION ALL.

L’opérateur INTERSECT

Cet opérateur permet d’effectuer une INTERSECTION des tuples sélectionnés par deux clauses SELECT (les deux tables sur lesquelles on travaille devant avoir le même schéma).

SELECT ---- FROM ---- WHERE ------
INTERSECT
SELECT ---- FROM ---- WHERE ------

L’opérateur INTERSECT n’étant pas implémenté dans tous les SGBD, il est possible de le remplacer par des commandes usuelles :

SELECT a,b FROM table1
WHERE EXISTS ( SELECT c,d FROM table2 WHERE a=c AND b=d )

L’opérateur EXCEPT

Cet opérateur permet d’effectuer une DIFFERENCE entre les tuples sélectionnés par deux clauses SELECT, c’est-à-dire sélectionner les tuples de la première table n’appartenant pas à la seconde (les deux tables devant avoir le même schéma).

SELECT a,b FROM table1 WHERE ------
EXCEPT
SELECT c,d FROM table2 WHERE ------

L’opérateur EXCEPT n’étant pas implémenté dans tous les SGBD, il est possible de le remplacer par des commandes usuelles :

SELECT a,b FROM table1
WHERE NOT EXISTS (     SELECT c,d FROM table2 WHERE a=c AND b=d )

 

9. SQL – Mise à jour d’informations

Le SQL permet la modification d’une table par un utilisateur (pour peu qu’il ait les droits suffisants…). La modification d’une table consiste à:

  • ajouter des tuples
  • modifier des tuples existants
  • ou bien supprimer des tuples

Insertion de données

L’insertion de nouvelles données dans une table se fait grâce à l’ordre INSERT, qui permet d’insérer de nouvelles lignes dans la table.

L’ordre INSERT attend la clause INTO, suivie du nom de la table, ainsi que du nom de chacune des colonnes entre parenthèses (les colonnes omises prendront la valeur NULL par défaut).

Les valeurs à insérer peuvent être précisées de deux façons :

  • avec la clause VALUES: une seule ligne est insérée, elle contient comme valeurs, l’ensemble des valeurs passées en paramètre dans la parenthèse qui suit la clause VALUES. Les données sont affectées aux colonnes dans l’ordre dans lequel les colonnes ont été déclarées dans la clause INTO
INSERT INTO Nom_de_la_table(colonne1,colonne2,colonne3,...)
VALUES (Valeur1,Valeur2,Valeur3,...)

Lorsque chaque colonne de la table est modifiée, l’énumération de l’ensemble des colonnes est facultatif
Lorsque les valeurs sont des chaînes de caractères, il ne faut pas omettre de les délimiter par des guillemets.

  • avec la clause SELECT: plusieurs lignes peuvent être insérées, elle contiennent comme valeurs, l’ensemble des valeurs découlant de la sélection. Les données sont affectées aux colonnes dans l’ordre dans lequel les colonnes ont été déclarées dans la clause INTO
INSERT INTO Nom_de_la_table(colonne1,colonne2,...)
SELECT colonne1,colonne2,... FROM Nom_de_la_table2
WHERE qualification

Lorsque l’on remplace un nom de colonne suivant la clause SELECT par une constante, sa valeur est affectée par défaut aux tuples. Il n’est pas possible de sélectionner des tuples dans la table dans laquelle on insère des lignes (en d’autres termes Nom_de_la_table doit être différent de Nom_de_la_table2)

Modification de données

La modification de données (aussi appelée mise à jour) consiste à modifier des tuples (des lignes) dans une table grâce à l’ordre UPDATE. La modification à effectuer est précisée après la clause SET. Il s’agit d’une affectation d’une valeur à une colonne grâce à l’opérateur = suivi d’une expression algèbrique, d’une constante ou du résultat provenant d’une clause SELECT. La clause WHERE permet de préciser les tuples sur lesquels la mise à jour aura lieu

UPDATE Nom_de_la_table
SET Colonne = Valeur_Ou_Expression
WHERE qualification

Suppression de données

La suppression de données dans une table se fait grâce à l’ordre DELETE. Celui-ci est suivi de la clause FROM, précisant la table sur laquelle la suppression s’effectue, puis d’une clause WHERE qui décrit la qualification, c’est-à-dire l’ensemble des lignes qui seront supprimées.

DELETE FROM Nom_de_la_table
WHERE qualification

L’ordre DELETE est à utiliser avec précaution car l’opération de suppression est irréversible. Il faudra donc s’assurer dans un premier temps que les lignes sélectionnées sont bien les lignes que l’on désire supprimer!

Lorsque plusieurs tables sont associées (une même colonne présente dans chacune des tables) il est nécessaire d’être prudent lors des suppressions. Il est ainsi recommandé de commencer par supprimer les tuples de la table secondaire puis remonter vers la table principale (suppression en cascade ascendante).Le SQL, comportant un langage de définition de données (LDD), permet de créer des tables. Pour cela, il utilise le couple de mots clés CREATE TABLE.

 

10. SQL – Création de table

La création de tables

Le création de tables se fait à l’aide du couple de mots-clés CREATE TABLE. La syntaxe de définition simplifiée d’une table est la suivante :

CREATE TABLE Nom_de_la_table (Nom_de_colonne1 Type_de_donnée,
                                Nom_de_colonne2 Type_de_donnée,
                                 ...);

Le nom donné à la table doit généralement (sur la plupart des SGBD) commencer par une lettre, et le nombre de colonnes maximum par table est de 254.

Les types de données

Pour chaque colonne que l’on crée, il faut préciser le type de données que le champ va contenir. Celui-ci peut être un des types suivants :

Type de donnée Syntaxe Description
Type alphanumérique CHAR(n) Chaîne de caractères de longueur fixe n (n<16383)
Type alphanumérique VARCHAR(n) Chaîne de caractères de n caractères maximum (n<16383)
Type numérique NUMBER(n,[d]) Nombre de n chiffres [optionnellement d après la virgule]
Type numérique SMALLINT Entier signé de 16 bits (-32768 à 32757)
Type numérique INTEGER Entier signé de 32 bits (-2E31 à 2E31-1)
Type numérique FLOAT Nombre à virgule flottante
Type horaire DATE Date sous la forme 16/07/99
Type horaire TIME Heure sous la forme 12:54:24.85
Type horaire TIMESTAMP Date et Heure

L’option NOT NULL, placée immédiatement après le type de donnée permet de préciser au système que la saisie de ce champ est obligatoire.

Insertion de lignes à la création

Il est possible de créer une table en insérant directement des lignes lors de la création. Les lignes à insérer peuvent être alors récupérées d’une table existante grâce au prédicat AS SELECT. La syntaxe d’une telle expression est la suivante :

CREATE TABLE Nom_de_la_table ( Nom_de_colonne1 Type_de_donnée,
Nom_de_colonne2 Type_de_donnée,
...)
AS SELECT      Nom_du_champ1,
Nom_du_champ2,
...
FROM Nom_de_la_table2
WHERE Prédicat;

11. SQL – Contraintes d’intégrité

Expression de contraintes d’intégrité

Une contrainte d’intégrité est une clause permettant de contraindre la modification de tables, faite par l’intermédiaire de requêtes d’utilisateurs, afin que les données saisies dans la base soient conformes aux données attendues. Ces contraintes doivent être exprimées dès la création de la table grâce aux mots clés suivants :

  • CONSTRAINT
  • DEFAULT
  • NOT NULL
  • UNIQUE
  • CHECK

Définir une valeur par défaut

Le langage SQL permet de définir une valeur par défaut lorsqu’un champ de la base n’est pas renseigné grâce à la clause DEFAULT. Cela permet notamment de faciliter la création de tables, ainsi que de garantir qu’un champ ne sera pas vide.

La clause DEFAULT doit être suivie par la valeur à affecter. Cette valeur peut être un des types suivants :

  • constante numérique
  • constante alphanumérique (chaîne de caractères)
  • le mot clé USER (nom de l’utilisateur)
  • le mot clé NULL
  • le mot clé CURRENT_DATE (date de saisie)
  • le mot clé CURRENT_TIME (heure de saisie)
  • le mot clé CURRENT_TIMESTAMP (date et heure de saisie)

Forcer la saisie d’un champ

Le mot clé NOT NULL permet de spécifier qu’un champ doit être saisi, c’est-à-dire que le SGBD refusera d’insérer des tuples dont un champ comportant la clause NOT NULL n’est pas renseigné.

Emettre une condition sur un champ

Il est possible de faire un test sur un champ grâce à la clause CHECK() comportant une condition logique portant sur une valeur entre les parenthèses. Si la valeur saisie est différente de NULL, le SGBD va effectuer un test grâce à la condition logique. Celui-ci peut évenutellement être une condition avec des ordres SELECT

Tester l’unicité d’une valeur

La clause UNIQUE permet de vérifier que la valeur saisie pour un champ n’existe pas déjà dans la table. Cela permet de garantir que toutes les valeurs d’une colonne d’une table seront différentes.

Nommer une contrainte

Il est possible de donner un nom à une contrainte grâce au mot clé CONSTRAINT suivi du nom que l’on donne à la contrainte, de telle manière à ce que le nom donné s’affiche en cas de non respect de l’intégrité, c’est-à-dire lorsque la clause que l’on a spécifiée n’est pas validée.

Si la clause CONSTRAINT n’est pas spécifiée, un nom sera donné arbitrairement par le SGBD. Toutefois, le nom donné par le SGBD risque fortement de ne pas être compréhensible, et ne sera vraisemblablement pas compris lorsqu’il y aura une erreur d’intégrité. La stipulation de cette clause est donc fortement conseillée.

Exemple de création de table avec contrainte

Voici un exemple permettant de voir la syntaxe d’une instruction de création de table avec contraintes :

CREATE TABLE clients(
Nom char(30) NOT NULL,
Prenom char(30) NOT NULL,
Age integer, check (age < 100),
Email  char(50) NOT NULL, check (Email LIKE "%@%")
)

Definition de clés

Grâce à SQL, il est possible de définir des clés, c’est-à-dire spécifier la (ou les) colonne(s) dont la connaissance permet de désigner précisément un et un seul tuple (une ligne).

  • L’ensemble des colonnes faisant partie de la table en cours permettant de désigner de façon unique un tuple est appelé clé primaire et se définit grâce à la clause PRIMARY KEY suivie de la liste de colonnes, séparées par des virgules, entre parenthèses. Ces colonnes ne peuvent alors plus prendre la valeur NULL et doivent être telles que deux lignes ne puissent avoir simultanément la même combinaison de valeurs pour ces colonnes.
PRIMARY KEY (colonne1, colonne2, ...)
  • Lorsqu’une liste de colonnes de la table en cours de définition permet de définir la clé primaire d’une table étrangère, on parle alors de clé étrangère, et on utilise la clause FOREIGN KEY suivie de la liste de colonnes de la table en cours de définition, séparées par des virgules, entre parenthèses, puis de la clause REFERENCES suivie du nom de la table étrangère et de la liste de ses colonnes correspondantes, séparées par des virgules, entre parenthèses.
FOREIGN KEY (colonne1, colonne2, ...)
REFERENCES Nom_de_la_table_etrangere(colonne1,colonne2,...)

Trigger (gâchette): garantie de l’intégrité référentielle

Les clés étrangères permettent de définir les colonnes d’une table garantissant la validité d’une autre table. Ainsi, il existe des éléments (appelés triggers, ou en français gâchettes ou déclencheurs) permettant de garantir l’ensemble de ces contraintes que l’on désigne par le terme d’intégrité référentielle, c’est-à-dire notamment de s’assurer qu’un tuple utilisé à partir d’une autre table existe réellement.
Ces triggers sont ON DELETE et ON UPDATE :

  • ON DELETEest suivi d’arguments entre accolades permettant de spécifier l’action à réaliser en cas d’effacement d’une ligne de la table faisant partie de la clé étrangère :
    • CASCADE indique la suppression en cascade des lignes de la table étrangère dont les clés étrangères correspondent aux clés primaires des lignes effacées
    • RESTRICT indique une erreur en cas d’effacement d’une valeur correspondant à la clé
    • SET NULL place la valeur NULL dans la ligne de la table étrangère en cas d’effacement d’une valeur correspondant à la clé
    • SET DEFAULT place la valeur par défaut (qui suit ce paramètre) dans la ligne de la table étrangère en cas d’effacement d’une valeur correspondant à la clé
  • ON UPDATE est suivi d’arguments entre accolades permettant de spécifier l’action à réaliser en cas de modification d’une ligne de la table faisant partie de la clé étrangère :
    • CASCADE indique la modification en cascade des lignes de la table étrangère dont les clés primaires correspondent aux clés étrangères des lignes modifiées
    • RESTRICT indique une erreur en cas de modification d’une valeur correspondant à la clé
    • SET NULL place la valeur NULL dans la ligne de la table étrangère en cas de modification d’une valeur correspondant à la clé
    • SET DEFAULT place la valeur par défaut (qui suit ce paramètre) dans la ligne de la table étrangère en cas de modification d’une valeur correspondant à la clé

Création d’assertions

Les assertions sont des expressions devant être satisfaites lors de la modification de données pour que celles-ci puissent être réalisées. Ainsi, elles permettent de garantir l’intégrité des données. Leur syntaxe est la suivante:

CREATE ASSERTION Nom_de_la_contrainte CHECK (expression_conditionnelle)

La condition à remplir peut (et est généralement) être effectuée grâce à une clause SELECT.

Les assertions ne sont pas implémentées dans l’ensemble des SGBDR…

12. SQL – Création de vues

Qu’est-ce qu’une vue?

Une vue est une table virtuelle, c’est-à-dire dont les données ne sont pas stockées dans une table de la base de données, et dans laquelle il est possible de rassembler des informations provenant de plusieurs tables. On parle de « vue » car il s’agit simplement d’une représentation des données dans le but d’une exploitation visuelle. Les données présentes dans une vue sont définies grâce à une clause SELECT

Création d’une vue en SQL

La création d’une vue se fait grâce à la clause CREATE VIEW suivie du nom que l’on donne à la vue, puis du nom des colonnes dont on désire agrémenter cette vue (il faut autant de redéfinitions de colonne qu’il y en aura en sortie), puis enfin d’une clause AS précédant la sélection. La syntaxe d’une vue ressemble donc à ceci :

CREATE VIEW Nom_de_la_Vue
(colonnes)
AS SELECT ...

Voici ce que cela pourrait donner :

CREATE VIEW Vue
(colonneA,colonneB,colonneC,colonneD)
AS SELECT colonne1,colonne2,colonneI,colonneII
FROM Nom_table1 Alias1,Nom_tableII AliasII
WHERE Alias1.colonne1 = AliasII.colonneI
AND Alias1.colonne2 = AliasII.colonneII

Les vues ainsi créées peuvent être l’objet de nouvelles requêtes en précisant le nom de la vue au lieu d’un nom de table dans un ordre SELECT…

Intérêts des vues

La vue représente de cette façon une sorte d’intermédiaire entre la base de données et l’utilisateur. Celà a de nombreuses conséquences :

  • une sélection des données à afficher
  • une restriction d’accès à la table pour l’utilisateur, c’est-à-dire une sécurité des données accrue
  • un regroupement d’informations au sein d’une entité

 

13. SQL – Création d’index

Qu’est-ce qu’un index?

Un index est un objet complémentaire (mais non indispensable) à la base de données permettant d' »indexer » certaines colonnes dans le but d’améliorer l’accès aux données par le SGBDR, au même titre qu’un index dans un livre ne vous est pas indispensable mais vous permet souvent d’économiser du temps lorsque vous recherchez une partie spécifique de ce dernier…

Toutefois la création d’index utilise de l’espace mémoire dans la base de données, et, étant donné qu’il est mis à jour à chaque modification de la table à laquelle il est rattaché, peut alourdir le temps de traitement du SGBDR lors de la saisie de données. Par conséquent il faut que la création d’index soit justifiée et que les colonnes sur lesquelles il porte soient judicieusement choisies (de telle façon à minimiser les doublons). De cette façon certains SGBDR créent automatiquement un index lorsqu’une clé primaire est définie.

La création d’un index

La création d’index en SQL se fait grâce à la clause INDEX précédée de la clause CREATE. Elle permet de définir un index désigné par son nom, portant sur certains champs d’une table. La syntaxe est la suivante :

CREATE [UNIQUE] INDEX Nom_de_l_index
ON Nom_de_la_table
(Nom_de_champ [ASC/DESC], ...)
  • L’option UNIQUE permet de définir la présence ou non de doublons pour les valeurs de la colonne
  • Les options ASC/DESC permettent de définir un ordre de classement des valeurs présentes dans la colonne

 

14. SQL – Modification de table

Modification de table

Il est possible de supprimer une table grâce à la clause DROP, il existe aussi des commandes moins extrêmes permettant

  • L’ajout de colonnes
  • La modification de colonnes
  • La suppression de colonnes

Enfin, il est possible d’ajouter des commentaires à une table grâce à la clause COMMENT.

La suppression d’éléments

La clause DROP permet d’éliminer des vues, des index et même des tables. Cette clause est toutefois à utiliser avec parcimonie dans la mesure où elle est irréversible.

La suppression d’une vue se fait avec la syntaxe suivante :

DROP VIEW Nom_de_la_vue

La suppression d’un index se fait avec la syntaxe suivante :

DROP INDEX Nom_de_l_index

La suppression d’une table se fait avec la syntaxe suivante :

DROP TABLE Nom_de_la_table

La suppression des données uniquement

La clause DROP lorsqu’elle est utilisée sur une table élimine les données ainsi que la structure de la table. Il est possible de supprimer uniquement les données en conservant la structure de la table grâce à la clause TRUNCATE.

La suppression des données d’une table se fait avec la syntaxe suivante :

TRUNCATE TABLE Nom_de_la_table

Renommer une table

Il peut parfois être intéressant de renommer une table, c’est la clause RENAME qui permet cette opération. La syntaxe de cette clause est :

RENAME TABLE Ancien_Nom TO Nouveau_Nom

La clause RENAME n’est pas implémentée dans tous les SGBDR, consultez la documentation de votre SGBD!

Suppression de colonnes

La clause ALTER permet la modification des colonnes d’une table. Associée avec la clause DROP COLUMN, elle permet de supprimer des colonnes. La syntaxe est la suivante :

ALTER TABLE Nom_de_la_table
DROP COLUMN Nom_de_la_colonne

Il faut noter que la suppression de colonnes n’est possible que dans le cas où:

  • La colonne ne fait pas partie d’une vue
  • La colonne ne fait pas partie d’un index
  • La colonne n’est pas l’objet d’une contrainte d’intégrité

Ajout de colonnes

Associée avec la clause ADD, la clause ALTER permet l’ajout de colonnes à une table. La syntaxe est la suivante :

ALTER TABLE Nom_de_la_table
ADD Nom_de_la_colonne Type_de_donnees

Modification de colonnes

Associée avec la clause MODIFY, la clause ALTER permet la modification du type de données d’une colonne. La syntaxe est la suivante :

ALTER TABLE Nom_de_la_table
MODIFY Nom_de_la_colonne Type_de_donnees

Sous Access 2000, la syntaxe est la suivante :

ALTER TABLE Nom_de_la_table
ALTER COLUMN Nom_de_la_colonne Type_de_donnees

Ajouter des commentaires à une table

Grâce à la clause COMMENT, il est possible de documenter ses tables en leur ajoutant des commentaires, c’est-à-dire une description

  • soit de la table elle-même
COMMENT Nom_de_la_table IS 'Commentaires';
  • soit de certaines colonnes en particulier
COMMENT Nom_de_la_table.Nom_de_la_colonne IS 'Commentaires';
  • soit d’une vue
COMMENT Nom_de_la_vue IS 'Commentaires';

 

15. SQL – Gestion des permissions

Gestion des permissions

Plusieurs personnes peuvent travailler simultanément sur une base de données, toutefois ces personnes n’ont pas forcément les mêmes besoins: certaines peuvent par exemple nécessiter de modifier des données dans la table, tandis que les autres ne l’utiliseront que pour la consulter. Ainsi, il est possible de définir des permissions pour chaque personne en leur octroyant un mot de passe. Cette tâche incombe à l’administrateur de la base de données (en anglais DBA, DataBase Administrator). Il doit dans un premier temps définir les besoins de chacuns, puis les appliquer à la base de donnée sous forme de permissions. Le langage SQL permet d’effectuer ces opérations grâce à deux clauses :

  • GRANT permet d’accorder des droits à un (parfois plusieurs sur certains SGBD) utilisateur
  • REVOKE permet de retirer des droits à un (ou plusieurs sur certains SGBD) utilisateur

Les permissions (appelées aussi droits ou privilèges) peuvent être définies pour chaque (un grand nombre) clause.
D’autre part il est aussi possible de définir des rôles c’est-à-dire de permettre à d’autre utilisateurs d’accorder des permissions.

Privilèges

Les privilèges sont les clauses qui peuvent être autorisées/retirées à un utilisateur. Les principales sont :

  • DELETE: privilège de supprimer les données d’une table
  • INSERT: privilège d’ajouter des données à une table
  • SELECT: privilège d’accèder aux données d’une table
  • UPDATE: privilège de mettre à jour les données d’une table

Droits

L’unique personne pouvant accorder ou retirer des droits sur un élément (table, vue ou index) est la personne qui l’a créé. Toutefois, il lui est possible de transmettre ce droit d’accorder/retirer des droits, auquel cas la personne recevant cet « honneur » aura le droit de transmettre ce « pouvoir » sur ces éléments

 

16. SQL – Accorder des permissions

L’attribution de permissions

La clause GRANT permet d’attribuer des permissions à un ou plusieurs utilisateurs sur un ou plusieurs éléments de la base de données. La syntaxe de cette clause est la suivante :

GRANT Liste_de_permissions ON Liste_d_objets TO Liste_d_utilisateurs
[WITH GRANT OPTION];

L’option WITH GRANT OPTION permet de définir si l’utilisateur peut lui-même accorder à un autre utilisateur les permissions qu’on lui accorde sur les éléments

Afin d’éviter à avoir à saisir l’ensemble des utilisateurs dans le cas d’une autorisation collective ou bien de citer l’ensemble des permissions il est possible d’utiliser des mots clés :

  • Le mot clé PUBLIC en lieu et place de la liste d’utilisateurs permet d’accorder les privilèges sur le ou les objets à l’ensemble des utilisateurs
  • Le mot clé ALL en lieu et place de la liste de permissions permet d’accorder tous les privilèges aux utilisateurs présents dans la liste

En précisant entre parenthèses un nom de colonne pour un privilège, il est possible de limiter le privilège à la colonne (ou la liste de colonnes) entre parenthèses, par exemple :

GRANT UPDATE(Nom,Prenom)
ON Etudiants
TO Jerome,Francois,Georges
WITH GRANT OPTION;

L’option WITH GRANT OPTION autorise donc plusieurs utilisateurs à accorder des permissions à un même utilisateur, il y a donc des règles à respecter lors du retraits des permissions à un utilisateur…

 

17. SQL – Retirer des permissions

La révocation de permissions

La clause REVOKE permet de retirer des permissions à un ou plusieurs utilisateurs sur un ou plusieurs éléments de la base de données. La syntaxe de cette clause est la suivante :

REVOKE
[GRANT OPTION FOR] Liste_de_permissions
ON Liste_d_objets
FROM Liste_d_utilisateurs;

L’option GRANT OPTION FOR permet de supprimer le droit d’un utilisateur à accorder des permissions à un autre utilisateur.

Afin d’éviter d’avoir à saisir l’ensemble des utilisateurs dans le cas d’une autorisation collective ou bien de citer l’ensemble des permissions il est possible d’utiliser des mots clés :

  • Le mot clé PUBLIC en lieu et place de la liste d’utilisateurs permet de retirer les privilèges sur le ou les objets à l’ensemble des utilisateurs
  • Le mot clé ALL en lieu et place de la liste de permissions permet de retirer tous les privilèges aux utilisateurs présents dans la liste

En précisant entre parenthèses un nom de colonne pour un privilège, il est possible de limiter la restriction de privilège à la colonne (ou la liste de colonnes) entre parenthèses, par exemple :

REVOKE
[GRANT OPTION FOR] UPDATE(Nom,Prenom)
ON Etudiants
FROM PUBLIC

L’attribution et la révocation de droits pose deux problème :

  • lorsque l’on retire un droit à un utilisateur, il faut que ce droit soit retiré aux utilisateurs auxquels il a accordé le droit
  • un utilisateur peut avoir reçu un droit de plusieurs utilisateurs

Il s’agit donc de retirer les droits des utilisateurs l’ayant obtenu de quelqu’un qui ne l’a plus en prenant en compte le fait qu’il peut l’avoir de plusieurs personnes simultanément…

La clause REVOKE étant implémentée différemment selon les SGBDR, il s’agit de consulter la documentation de celui-ci…

Soit la table suivante :

Table Occaz